La Cité d’Art Gravage

 
 

Aller “à gravage”, en Cotentin, c’est glaner des épaves déposées par vents et marées sur les grèves. C’est une activité traditionnelle aux gens du bord de mer qui, dans les temps d’ancien régime, était réglementée par le “droit de gravage”.

Aujourd’hui, cette pratique relève plus du champ esthétique et nombre de promeneurs emportent des trouvailles pour le plaisir des yeux et du toucher. La gamme des trésors est vaste dans cette “mine de riens” : question de regard, de sensibilité.


Un pas de plus dans la mise en scène et l’on entre en art gravage.


Pour ma part, tout est bon qui a l’empreinte propre à ce lieu mouvant : bois flottés, cordages emmêlés, plastiques et caoutchoucs rongés et déchiquetés, etc.  Rien de noble, mais une richesse de formes et de matières due aux métamorphoses entraînées par toute une série de mauvais traitements !


La mise en œuvre artistique comporte plusieurs phases fondées sur l’assemblage et l’installation, au cours desquels la mise en valeur des éléments constitutifs est un principe fondamental et ceux-ci ne sont jamais modifiés - règle d’or !


Cet Art de Riens correspond à mon goût pour l’économie de moyens, le réemploi des objets chargés d’histoire, le façonnage lent dans le temps - Éros/ion mon amour - la matérialité ... résolument homo faber...


La Cité d’Art Gravage est mon atelier d’artiste.


Jack-Adrien Martin

 

Un art de riens

Un gisement : la plage

Un geste : le glanage

Un genre : l’assemblage

ART GRAVAGE

Une vidéo de Lise Grossmann